samedi 5 décembre 2015

facebook

Bon, facebook, tu vois la meuf pour laquelle tu m'informe qu'elle participe a un evenement pres de chez moi ?



Voila.

C'est la seule personne de mon facebook que je dois ne pas voir pendant encore un mois et demi.

C'est aussi la premiere fois que tu m'affiche ce type de notification.

C'est la meuf qui m'emmene dans une bataille, une putain de lutte pour ne pas l'appeller.

De pres ou de loin, je pense beaucoup a elle, que ce soit me concernant (elle participe a faire une enorme retrospective, une grosse remise en cause de ce que j'ai exprimé et de ce que je suis ou souhaite etre) ou la concernant, je la souhaite heureuse.

C'est la meuf pour laquelle j'ai des regrets, qui me permet de me rendre compte que j'ai été si loin de moi et du coup, si loin d'elle, avec regrets peut etre, en tous cas une belle leçon a en tirer pour avancer.
C'est la personne que je n'ai pas respecté, oubliant ces petites attentions qui font toute l'importance d'une relation.

C'est la perspective de me mettre avec elle pour vivre quelque chose de nouveau qui me donne envie d'avoir peur de la Madeleine de Proust ou l'odeur serait remplacée par ces vécus pas si drole, ou meme si on commencait quelque chose qui n'a rien a voir avec ce qu'on a vecu, le moindre mot de travers ou la moindre attente non respectée ramenerai a un ressenti passé, a une reponse excédée, une fuite peut etre.

C'est elle qui me vient a l'esprit, aux tripes, quand je me rends compte que je m'aime un peu plus maintenant que je me rapproche de moi, que plus je m'aime, plus je l'aime et plus j'ai envie de la prendre en compte et de la savoir bien et si elle y conscent, y participer.

C'est parceque je n'ai pas son corps, sa voix ou son sms de bonne nuit que je peine a m'endormir, que lorsque j'ouvre un oeil tout va bien jusqu'au moment ou j'ouvre le second : mal aise, bon, elle n'est pas la. Heureusement, il y a sa réponse d'avant le debut du seuvrage :
  
     "- T'es sure qu'on ne se remettra pas ensembles ? parceque la pour moi l'urgence, c'est de me poser, de faire le break, mais je peux passer chercher mes affaires apres ces 2 mois sans contacts, on verra bien ou on en est"
     -Je pense qu'on ne se remettra jamais ensembles"

Puis tant d'autres. Ca me motive a aller sur adoptunponey.com, ou essayer ses nouvelles appli comme Tinder ou autre joyeuseté du 2.0 et de la rencontre consommée, a m'ouvrir sur d'autres personnes.

Je me dis qu'a rencontrer des gens avec qui passer de bons moments, a m'offrir le choix, a profiter de cette decision unanime qu'est cette séparation, j'arriverais a savoir si c'est a elle que je pense ou si c'etait juste par confort ou facilité.

Mes tripes m'auraient menti ?

Alors tu vois faceboule, c'est pas le moment.



17

Dans le dur

Witney Houston, on frole la panique


Bordel

On se marre a l'appart, "you want some tea baby", une connerie de dites, je rebondi, on rigole, on se colle, "Mon Roudoud", c'est doux, complet. Tu pars bosser, je joue avec les chats. L'appart est lumineux, tu me fais un baiser avant de partir, tu claque la porte, je suis bien. C'est normal, c'est ma vie.

Puis je me reveille, seul dans ce lit prevu pour nous 2, presque moins que seul : une impression de vide pas tres excitante qui me saisi, qui a raison de ma gaule matinale.


J'ai l'impression d'un enorme gachis. J'ai l'impression de reproduire un schéma, celui d'aider une femme a devenir elle meme, puis de me faire jeter, comme si je n'etais pas au niveau du potentiel de cette relation.
Je suis un nounours confort, qui est la, plus ou moins fiable mais la. Auquel on peut se raccrocher, s'aider, s'aimer, qui peut porter la relation un temps,

Ca fait a peine 17 jours et tu me manques grave, pire encore j'identifie que ce n'est pas le confort d'etre a deux qui me manque, c'est toi, j'ai envie de toi.
Hier j'ai couché avec une meuf, plutot sexy a defaut d'etre tres jolie, "exactement ce qu'il me faut en ce moment", que je pensais.
L'acte, tres mecanique, avec une complicité un peu feinte, se termine, elle vient se lover contre moi, j'ai un sentiment de rejet : Je te veux toi, je veux jouir avec toi, je veux qu'on se colle apres, qu'on discute, qu'on rale, qu'on se caresse, qu'on s'endorme, que tu prenne ta frontale et que tu lise un peu lorsque tu te reveillera, que j'en profite pour me recoller a toi sans crainte de te reveiller.

C'etait comme un cri, une alerte, il etait 23h40 et j'avais envie de sonner chez toi, louer une nacelle pour taper a ta fenetre et te crier que ca suffisait les conneries, qu'on avait un truc nouveau a vivre ou pas mais que la, tout de suite, c'etait toi et moi.
A ce moment la, je me suis levé, j'ai pris ma douche dans la ferme attention de venir a toi.
Puis je me suis rappelé de Toi, de ce "arrete de me regarder comme ça" alors que je te regardais.. je ne sais pas trop comment, avec des yeux d'amoureux pitetre. De cette petite voix alors que je t'emmenais visiter mon nouveaux chez moi "2 mois.. on s'y tient, hein?".
"Ben oui", que j'ai repondu comme une evidence, tellement j'avais hate d'y etre, de me reposer, trier, enfin.

Du coup, je suis parti de chez mon hote ephémere sans trop de pincettes, a base de "je vais rentrer" plutot que du "je vais chercher un paquet de clope et je reviens". D'autant que je ne fume pas.
J'ai tellement envie d'etre avec toi que j'ai l'impression de risquer cette relation peu importe ce que je ferais.

T'es un cadeau dans ma vie, du genre que j'ai eu du mal a saisir.

Voila ce dont j'ai envie

J'ai envie de toi, j'ai envie (bordel, j'ecris febrile, comme si je faisais de la dentelle avec une clef a molette) d'etre avec toi, j'ai envie de tes explosions de rire, de ton odeur, de te voir bouger, de te sentir contre moi, de tes avis contraires, j'ai envie de tes reflexions, de ta peau douce, de ton cul, de tes essais de fringues, de t'entendre chanter sous la douche, de te savoir a coté alors que tu bosse sur ton bureau, qu'on ecoute Fip, qu'on se dise que c'est bien, qu'on se croise du regard, qu'on s'embrasse, que je te prenne sur le canapé, nos regards plongés l'un dans l'autre, que tu jouisse, que tu laisse s'exprimer ton super pouvoir, qu'on fasse pousser des herbes aromatiques et quelques legumes dans des amenagements qu'on aurait concus tous les deux, j'ai envie qu'on bouge, qu'on prenne le temps de preparer un ailleurs, quelques semaines, quelques mois, quelques années, un chez nous, une aventure, de construire mais de construire au sens ou mon évidence c'est de le faire avec toi.
J'ai envie de t offrir de la lingerie, de te voir la porter, qu'on se chauffe n'importe ou, dans un lit, a une soirée, au resto, dans une caisse, en randonnant.

J'ai envie d'ecrire en te sachant pas loin, faires des plan pour des meubles sur mesure qu'on dessinera et fabriquera pour un chez nous, que tu me suce la queue, qu'on danse a l'improviste, en ville alors qu'on marche et qu'on entend un morceau sur le mp3 qu'on partage avec deux casques, j'ai envie de rentrer et de voir que t'a changé la déco du salon, j'ai envie de t'entendre parler de ce job si fascinant pour lequel tu as signé, que tu me retrouve au garage par surprise pour qu'on se ballade, qu'on se retrouve un matin sans projet et que je t'emmene en becane sans que tu saches où, juste a prendre un sac avec des sous vetements et une brosse a dent, de te gouter, de voir des spectacles avec des vrais gens..

J'ai envie d'avoir des enfants avec toi. C'est fou (et un peu con, t'avoueras) d'ecrire ça comme ça mais c'est maintenant que je rencontre d'autres meufs, que je decouvre ce qu'est d'avoir le choix que je sais que j'ai envie d'etre avec toi, Focus.

J'ai envie de fun, de joie.

J'ai envie de te parler, de t'ecouter, de savoir que tu vas bien ou d'etre la si c'est pas la fete du sli, de prendre ta main, cette main libre, de l'autre coté de ton sac a main alors qu'on se ballade, j'ai envie de te ken, que tu me ken, qu'on se ken avec respect.

J'ai envie que tu conscente a tout ça, en vrai, que tu ne me demande pas mais que tu ouvres une porte, que tu m'exprime ton conscentement, que ce soit pour nous kiffer, pour te dominer, pour jouer, pour vivre.


Like in the indian titanic





mercredi 25 novembre 2015

10 jours

10 jours
 

J'ai l'impression que ça fait une eternité.

10 jours qu'on a commencé le sevrage du : "on ne communique plus, aucun moyen."

On a profité que notre oncle soit la pour aller voir le lieu de dispersion des cendres de Papa.

Arrivé la bas, une remarque de mon p'tit frere : "C'est marrant, on a l'impression que ça fait longtemps alors que ça ne fait qu'une semaine".

Warning dans ma tete, trouble dans ma gestion du temps : J'indexe ce moment sur la derniere fois que je t'ai vu et il me semble que ça fait tellement plus longtemps, au moins quinze jours, plus probablement trois semaines.

Il a raison. bordel.

J'ai l'impression d'etre dans le film le pari a la seule différence que ça me coupe l'appetit.

Il me tarde un peu d'arreter d'esperer que ce soit Toi a chaque notification de sms, de whatsapp, de facebook.

D'arreter de garer ma caisse vers chez Toi, ce chez nous qui fut si prometteur.

D'arreter de penser que t'a rencontré quelqu'un a la boxe, que tu as commencé a aller chez lui avant qu'on ne se dise au revoir. Que j'aurais croisé ce gars sur son vélo hier soir, comme une revelation en le voyant. Je deviens fou ? j'aimerai m'en foutre en tous cas.

Je souris au seul fait que j'espere que ce soit vrai, quoi que j'ai une grande confiance en Toi pour prendre soin de Toi, je suis content que quelqu'un puisse t'aider a y veiller.

 Je souris de me rappeller que tu m'avais demandé d'arreter de te regarder "comme ça", a priori mon regard d'amoureux dans les derniers jours ou nous nous sommes croisés et je me dis que je t'aimerais longtemps, que ce regard n'est qu'une conséquence que je ne souhaite pas controler.

Pas que je ferme la porte a d'autres rencontres, theoriquement il y a bien trop peu de temps et bien trop de rencontres a faire pour qu'on repasse par l'un et l'autre, j'aimerais d'autres femmes, d'autres contextes, d'autre moments. Et ça n'enlevera en rien l'amour que je te porte, exclusif dans un sens qui ne t'appartient pas, exclusif dans le sens ou cet amour la, différent des autres, n'appartient qu'a toi.







mercredi 6 mai 2015

La liberté du clou


C'est voté.

Effectivement, ca fait un bail que les gouvernements francais successifs font et prennent des infos sans demander la permission aux gens.

Il est vrai, aussi, que le contexte de democratie est tout relatif dans cet occident qui prend une tournure curieuse

Il y a aussi beaucoup de gens innocents qui, n'ayant legalement rien a se reprocher, se disent que "bah, de toute façon, hein, j'ai rien a me reprocher, ils peuvent venir" !

Sauf que oui et non



La différence enorme est la légalité de la chose.

Pour te situer le contexte, je n'ai plus de tv depuis 8 ans, je ne regarde ni ne lis les infos de media de masse.

Mes rares lectures sur l'actualité sont toutes alternatives, de basta mag a M Mondialisation, en passant par les indigné ou autre sources non filtrées.

Effectivement, ça aide a avoir un certain regard, meme si je n'aurais pas la pretention de pretendre avoir les yeux plus ouvert que mes voisins de pallier : a chacun sa vérité.

Oui, tous les gouvernements n'ont de democratie que le nom : c'est propre a l'humain, on aime etre fédéré. C'est aussi propre a l'humain que d'etre toujours depassé par le pouvoir qu'il possede, l'EGO nécéssaire pour arriver a des postes a responsablité politique n'aidant pas.

Je prefere quand meme un etat qui fait des saloperies et qui porte un masque de "c'est pas bien" plutot qu'un etat qui fait des saloperies qui condamnent le peuple et sa liberté sous un pretexte incohérent et qui malgré tout, le fait legalement.

J'imagine aussi qu'on pourrait avoir un jour un gouvernement un peu extreme, peu importe le bord affiché, imaginons un parti qui serait du genre 'UN PARTI VIOLENT, LACHE ET UNIQUEMENT AVIDE DE POUVOIR ET D'ASSERVISSEMENT D'AUTRUI SOUS UN QUELCONQUE PRETEXTE NATIONALISTE, OU AUTRE', qui n'arriverait pas au pouvoir grace a la conviction de ses electeurs d'etre le parti de la solution mais plutot par le coté blasé de ses electeurs de ne pas avoir d'autre solution, l'impression de prendre le moins pire..

Ce gouvernement pourrait etre extremement intrusif pour tout ce qui ne va pas dans son sens : les media alternatifs, les alter mondialistes, les zadistes, les nomades, etc.. tous ces clous qui depassent un peu seraient alors - legalement - frappés hardemment

Deja que ce n'etait pas toujours easy d'etre un clou qui ne veut pas s'enterrer jusqu'a la tete



Quand ils sont venus chercher les communistes,
Je n'ai rien dit,
Je n'étais pas communiste.

Quand ils sont venus chercher les syndicalistes,
Je n'ai rien dit,
Je n'étais pas syndicaliste.

Quand ils sont venus chercher les juifs,
Je n'ai pas protesté,
Je n'étais pas juif.

Quand ils sont venus chercher les catholiques,
Je n'ai pas protesté,
Je n'étais pas catholique.

Puis ils sont venus me chercher,
Et il ne restait personne pour protester



                                                                                              Martin Niemöller

jeudi 10 avril 2014

Arabiata

Sous son voile, sous cette burka, derriere ce tissu noir micro perforé cachant ses yeux, qui est elle ?

J'etais dans un pays du moyen orient, un pays plus moyen que bien orienté.

D'abord un depart en pelerinage, une salle bondée de peignoirs blancs, un brouhaha qui cede a un curieux silence lorsqu'on entre vetus de costards et de grosse valises, un tatouage qui depasse d'une encolure pour certains, un bouc agressifs pour d'autres. Il reste du temps avant l'embarquement, il semblerait qu'on ne soit pas les bienvenus pour s'assoir au milieu de cette reunion communautaire, soit, attendons a l'entrée.
"Erotrique ! Je crois qu'il pisse !"
"Hein ?" Un homme assis sur un banc a 5m de notre gauche, qui a curieusement la main entre les jambes d'ou s'etale sur le sol un curieux liquide clair.
"Non, je pense qu'il vide sa bouteille de flotte"
"Non non, je t'assure, il pisse !"
"Ho bordel"... Effectivement. Il créé une rigole qui traverse le couloir, formant un petit lac. Nous, on est la, on ne fait rien d'autre que de se marrer, quatre grands couillons qui se bidonnent, sur un banc. Un flic passe par la, s'arrete vers le bonhomme en mal d'etanchéité et on comprend qu'il lui demande de remonter sa braguette, une histoire de decence, qu'hein ?. Il deplace 3 poubelle pour signifier l'etang a emulsions et se barre bien cordialement.

Vient apres un cadeau, on est assis, partis pour quelques heures de vol et on nous distribue un cadeau. Je m'attends a une couverture, j'ouvre.. Des chaussettes, un tapis et un chapelet electronique. On trouvera quand meme a tranformer le chapelet en joke counter, on clique quand on se fend la gueule. Apres tout, ce truc etait conçu a servir une blague a plus grande echelle, c'est juste un changement de registre.

Une arrivée, des hommes pressés, des hommes qui n'en ont rien a foutre d'attendre que tu sois arrivé avant, des hommes pressés de s'assoir, en général. Ca pousse, ca crache par terre. Ca attend, ça s'en fout, pas mal.
Des femmes qu'on devine au fait qu'on ne distingue rien de feminin chez Elles, qu'on ne distingue rien tout court, en fait, meme pas les yeux.
Trois heures apres on sort, la lumiere, la torpeur, il faut chaud, l'humidité nous saisit.
"Ha vous etes 4, du coup ça tient pas dans la voiture, j'ai pris un chauffeur"
"Oui monsieur, on est 4, comme vous l'avez demandé il y a des semaines, du coup il fallait peut etre prevoir une autre voiture ?"

Hotel, petit dejeuner apres cette nuit de vol, douche, sieste, depart sur site. Je pense a ces femmes, une dont on distinguait les yeux. Un ecrivain doué, paru et ayant cotisé a l'academie francaise ecrirait qu'il etaient noirs comme l'ebene, une lueur de braise captivant son entourage comme l'aile d'un phoenix royal portant une couronne d'aubépine, la forme meme de ses prunelles evoquant au prophane la noblesse empirique du sexe fort.

Mais en vrai elle avait les yeux marron.

Je me demande comment c'est, me rappelle que quand on ne connait pas autre chose, c'est jamais mal, c'est la norme.
Je me demande aussi, si elle avait connu autre chose et qu'on lui avait ensuite laissé le choix, si elle cacherait ses yeux avec des lunettes de soleil et qu'elle aurait cacher ses tits avec 9cm² de tissu, son pubis avec un fil tressé passant entre ses fesses ou si elle prefererait  l'inverse, les yeux visibles, rien que le regard.


samedi 1 février 2014

A la folie

Roger, le 30/01/14


Salut Simone, c'est Roger.

Fut un temps, on s'appellait Piouce et Tchooo, c'etait un temps différent, un temps heureux, pour la premiere moitié de la periode vécue ensembles.
Ensuite beeeennn.. ensuite c'etait un beau bordel. On etait plus heureux, on grandissait différemment, tu t'en rendais compte mieux que moi, malheureusement pour toi ça ne voulait pas dire que tu le vivais mieux que moi. Un classique du genre sitcom a deux balles: couple, séparation, re-couple, séparation, retrouvailles sexualisées, pleurs, séparation de corps et de claviers : plus un sms, plus un mail, plus de facebook copinage.
Un classique "post-copulation-redondante" version 2.0.
Je suis amoureux "d'une autre", enfin je suis amoureux, quoi. Elle est au top, on s'entend bien, je t'avouerais, maintenant que toi et moi nous avons bien fait la part des choses, tout est principalement chouette : Au lit, c'est ouf. Notre echange intellectuel, c'est ouf. On se marre. On vit ensembles et on a quelques projets en commun. Ouais des projets ! tu rends compte ? Ha pitain moi qui n'arrivais pas a me projeter au dela du lendemain, voir parfois de l'heure a venir..

En fait, je t'avouerais que c'est un essai, cette facon de vivre projetée. Je ne sais pas pourquoi, le declic vient surtout des besoins de ma meuf toutefois je crois que ça repond a une petite voix intérieure en moi : j'ai envie de construire des trucs. Dans le taf, dans ma vie en général et dans ma vie avec elle.
Je suis passé de vivre au jour le jour au fait d'anticiper, de prevoir, de jouer avec des "jouets plus gros". Oui parceque la théorie qui evoque qu'on est tous des grands enfants ne m'a toujours pas laché la grappe, j'ai juste l'impression qu'on change de budget jouet. Et la, j'ai envie de jouets plus techniques, au potentiel plus "wahou" (si tu connais un mot qui peut remplacer "wahou", envoie, je te le rendrais plus tard). Je ne sais pas si c'est une évolution ou une regression, je t'avouerais. J'ai juste envie d'essayer meme si au fond de moi je sais que c'est une etape pour revenir a beaucoup plus de simplicité. Une étape indispensable dans ma sempiternelle envie d'avancer "a tatons".
On verra, en tous cas c'est chouette a vivre au present, finalement. Peut etre aussi parceque la meuf qui partage ma vie se lache plus avec moi, dans notre echange en général. J'en sais rien, l'heure n'est pas au bilan, il est a la vie.
J'ai appris que t'etais en couple, finalement tu as toujours été plus ou moins en amoureuseries, la solitude ne sied pas a ton moral. C'est chouette aussi.
Il y a un point sur lequel j'ai arreté de buter mais toutefois, j'aimerais avoir ton ressenti la dessus : Je sens au fond de moi que t'es la femme de ma vie, mais peut etre de ma fin de vie. Comme un truc evident. Et a coté de ça, la façon que j'ai de vivre ma vie semblait antinomique : je suis rééllement amoureux de la meuf qui est ok pour laver ses strings avec mes boxers. Je n'eprouve aucune jalousie quand j'apprends par toi que tu es bien avec un nouvel amoureux, j'eprouve meme une sorte d'apaisement, genre "bon, c'est bon, il y a un kiki pour etre la au cas ou".
J'ecris "semblait" car j'ai decouvert par un mot ce que je savais deja evident :

Polyamoureux.

C'est marrant. Enfin marrant... "remarquable" ?
Ca ne compare pas une relation et une autre, ça n'entretient aucune rancoeurs ou frustration. c'est tres... sain. Tu le sais, je ne suis pas un "serial-pine-tout", je ne suis pas trop porté pour le cul en tant qu'objectif, j'ai tendance a beaucoup épurer aussi bien dans mes biens matériels que dans mes relations. Ben la, je le sais, je suis capable d'aimer plusieurs personnes, je pense etre sorti du régime totalitaire de la possession de l'autre. Par polyamour, je n'entends pas chopper n'importe qui, tromper, sexer avec la frenesie d'une quenelle sodomisant un ananas. Juste se rendre compte que tu bien etre heureux avec une personne et aussi avec une autre, sans compromis, sans frustration. Ca implique d'etre honnete avec soi-meme et avec les partenaires concernés, évidemment, et ça ne sous entend pas forcément de sexe.
On s'est dit qu'on ne se verrait qu'une fois par an et on s'est vus en 2013. Puis comme a chaque fois qu'on a un petit creux affectif, on s'est ecrits et finalement on a conclus que cette fois ne comptait pas, qu'elle ne devait compter que pour une demi fois a rattraper, la bonne blagounette. On s'auto-escroque, ce qui la fout mal pour les jeunes entrepreneurs que nous sommes.
Je t'aime, quoi.
Et je suis content qu'on ne soit pas ensembles en ces périodes de nos vies respectives, le coté raisonné me dit que c'est bien parceque "a vivre plein de choses chacun de son coté, on aura plein de choses nouvelles a decouvrir quand on se retrouvera" mais en fait j'en sais rien, et c'est juste que ça n'a aucune forme d'importance. Je crois que je suis content d'avoir une meuf aussi "wahou" qui sera ok pour mes vieux jours, que si on vivait des trucs ensembles maintenant, ça ruinerait ces bons moments a venir. C'est pas le moment, quoi, la vie est tellement joulie comme ça qu'on ne va pas se forcer dans un sens qui ne nous semble pas naturel.
Tout ce blabla pourrait etre condensé dans " je me sens bien avec toi dans ma vie, aussi loin soit on l'un de l'autre (je ne fais pas ici allusion a la geographie)." Mais en vrai c'est surtout que j'aimerais des nouvelles de Nfruinv, ce petit chat que j'etais parti cherché a peine sevré dans ce ranch presque texan.








Audrey, le 01/02/14

Monsieur, c'est la quatrieme lettre que je recois de votre part cette semaine, la dix septieme en deux mois.. J'ai répondu aux premieres vous expliquant la situation.
Je recommence et ce pour la derniere fois : J'ai du mal avec vos histoires, il y a deux jours, vous m'appelliez Hildegarde et me racontiez a quel point je m'etais bien occupé de vous en tant que nourrice, la fois précédente j'etais le tresor public qui avait fait une erreur en votre defaveur.
Lorsque j'ai décidé d'adhérer a l'association "une fenetre sur le monde", c'etait en pensant offrir un peu de sourire aux patient de l'hopital psychiatrique, pas pour etre harcelé de la sorte.
Merci de ne plus m'adresser aucune correspodance ou je serais obligé de le signaler au professeur.







Sur le même thème de la correspondance :

Barbara : http://motspourlecrire.canalblog.com/archives/2014/01/31/29089372.html


Marie Tro : http://authentiquestropiques.blogspot.fr/2014/01/reservation-hoteliere-par-correspondance.html 
Venise : http://motspourlecrire.canalblog.com/archives/2014/01/25/29038079.html

dimanche 26 janvier 2014

Flute.

C'est interessant le sexe, dans les mots d'une femme.

J'ai lu cet article sur un blog que je recommande, d'ailleurs.
Je m'adresse a toi, Femme, parceque je trouve qu'il y a malgré toute l'egalité que je souhaite entre les genre des différences (culturelles, traditionnelles, d'envies, de naissance.. de sexe ?) et des généralités qui sont aimanté au fait de preferer porter un boxer ou un shorty.
Dis moi, Femme, combien d'hommes dans la vraie vie accepteraient de coucher avec toi sur simple demande de sa part, yeux dans les yeux ?
Combien de lecteurs de ce blog accepteraient de coucher avec cette toi sur demande virtuelle, juste au vue de quelques photos parues ou mots echangés ?
Combien d'hommes accepteraient de coucher avec une femme inconnue de lui 30 secondes auparavant ou connue de lui dans un autre contexte que le couple ?

Beaucoup, je crois.

On est pas vraiment egaux face au sexe, hommes ou femme, je ne connais pour ma part que peu d'hommes ayant l'aisance de Brad Clooney (George Pitt, vous préférez ?) a susciter le fantasme sexuel accepté sur son simple physique.
Je pense donc que la frustration, s'il en est, a une conséquence différente sur l'envie, qu'on soit homme ou femme (j'entends d'un point de vue général).

"Le sexe n'est pas un besoin".
Hmm.
Définir "besoin" : L'organisme peut survivre sans sexe, contrairement au fait de survivre sans eau.
L'épanouissement est a mon sens un besoin de vie, le stade au dessus de la survie et pour vivre, il faut beaucoup plus que du sommeil, de l'eau ou du pain. Par beaucoup je n'entends pas la derniere Bentley ou un palace a Punta Cana, mais la satisfaction des sens et de l'intellect :
Un paysage, un coucher de soleil, la resolution d'une enigme, la fabrication d'un meuble avec de la palette recupérée, de l'endorphine apres avoir atteint le mont du pic saint loup, une couleur qui va etre appliquée sur les murs d'une piece a vivre, un livre, une rencontre, une caresse, l'agrément du gomasio sur une tranche d'aubergine grillée, le son du violon.. C'est un "besoin" au sens ou c'est indispensable au bien etre, de chercher ce verre a moitié plein. Le sexe est un outil du bien etre, c'est physiologique en plus d'etre intellectualisé. On peut désirer sexer avec quelqu'un qui ne nous désire pas, le fantasme n'est pas violence, puis il arrive que cette envie devienne reciproque car des démarches auront été faite en ce sens (séduction par les mots, par l'argent, par le fait de combler ce besoin de sécurité inhérent a l'espece humaine et plus particulierement a la Femme dans notre société.)

Si je n'ai pas le souvenir d'avoir sexé avec quelqu'un qui n'etait pas consentant, au meme titre que d'avoir sexé avec quelqu'un qui ne se serait pas soucié de mon consentement, j'ai le tres net souvenir d'avoir suscité l'envie parfois parceque j'etais beau gosse (et ma beauté intérieure, merde ?), parfois parceque je représentait une forme de pouvoir par mon job, parfois parceque j'etais simplement dispo, parfois parceque j'etais le pote marrant et que la complicité se faisait sentir, parfois parceque la banquette arriere de ma voiture etait tres confortable, parfois parceque j'avais une grosse voiture autour de cette banquette, parfois parceque j'avais mis ma bouteille en boite de nuit, parfois parceque je ne savais pas danser la salsa sans etre mort de rire.. Finalement, c'etait souvent pour autre chose que par désir amoureux et pourtant, j'arrive pas a trouver ça sale. J'envisage qu'une prestation tarifée ne soit pas quelque chose de sale non plus, j'ai tendance a faire appel a un electricien lorsque je veux un reseau electrique qui fonctionne bien, il me vend son savoir, son expérience et son temps. Je ne pourrais pas faire appelle a une escort pour beneficier de son savoir, de son expérience alors qu'il est clair que ce n'est pas plus l'amour de ma personne qu'elle me propose, mais un moment d'amour physique (loin de toute passion, certes) de qualité ?

J'ai un probleme avec l'image de la prostitution.
Je n'ai jamais fait appel a une escort, parceque j'en avais pas envie / besoin. Tout comme je n'ai jamais fait appel a un plombier pour reparer une fuite ou installer une baignoire balneo : j'en avais ni le besoin de l'un ni l'envie de l'autre. Mais pourquoi pas, si l'argent est un stimulant, si Pamela de vivastreet est vraiment une technicienne hors pair pour la fellation et qu'elle souhaite monnayer ses talents comme un luthier vend son specifique savoir, pourquoi pas ?
Je fais bien sur allusion a celles qui le feraient par choix, j'ose esperer qu'il y en ait plus qu'on ne croit.

J'ai rencontré Deborah dans un contexte qui n'avait rien a voir (adopteunmec.com), on a sympatisé tres vite lors de notre rencontre afk et tres vite j'ai compris son amour du sexe. Elle m'a invité a plusieurs soirées dites libertines (c'est d'ailleurs chez elle que j'ai pu apprendre qu'elle avait un mari apres que celui ci se soit presenté) et c'est la que j'ai croisé Laura. Cette derniere, apres moult coupes de champagnes et quelques echanges de fluides, m'a confié dans le ton d'une conversation tout ce qu'il y a de plus banal que pour gagner sa vie, elle faisait escort. Moi qui n'y connaissait pas grand  chose, j'ai cherché a rentrer dans les details sur la fonction d'une escort. "tu accompagne un homme a une soirée, tu le met en valeur, tu le rend beau. C'est tres subtile, ça peut etre pour une demi heure chez toi ou pour une semaine en voyage, le tout etant de faire en sorte que cet homme se sente bien dans sa peau. Ce n'est pas une debauche de sexe, souvent s'ils souhaitent laisser libre court a leur fantasme ça ne dure que peu de temps sur la totalité du temps de partage. On parle, ils se livrent, ils ont une vie pas toujours revée malgré l'argent. du coup, on a un role de pansement, ce qui n'a rien avoir avec un role de bouche trou"
La elle s'etait mise a rigoler. Elle vivait tres bien cette profession. Laura avait une peur vu qu'elle n'avait pas de diplome, c'etait de finir secretaire ou caissiere. Ca, pour elle, c'est "la loose".
Finalement, elle jouit d'un pouvoir d'achat impressionnant, elle se permet de choisir ses clients, elle s'investit a 100% lorsqu'elle est en prestation et son corps est son outil de travail. Comme dans plein de professions, tu enleve ses mains a un electricien et il est vachement moins efficace, ses yeux a un horloger et c'est la meme. Le vagin, un organe a part ?

C'est vraiment a vous, mesdames (oiselles) que cette question s'adresse, que penses tu, en tant que femme, de la prostitution choisie ?